Ca
Royaume-Uni

Harry a grandi Ă  Londres jusqu’à l’ñge de 13 ans avant de dĂ©mĂ©nager Ă  Bath, au sud de l’Angleterre. Sa maman Ă©levait seule ses trois enfants. Ils n’allaient pas au restaurant, mangeaient des pĂątes Ă  la tomate, des saucisses avec des pommes de terre, des petits pois congelĂ©s. C’est chez son grand-pĂšre italien que le petit Harry a dĂ©couvert le goĂ»t du bon, retrouvĂ© plus tard, Ă  l’ñge de 15 ans alors qu’il travaillait dans un restaurant. Revenu Ă  Londres, au Fifteen de Jamie Oliver, il rencontre GrĂ©gory Marchand, qu’il rejoint en 2011 Ă  Paris pour l’ouverture du Frenchie Wine Bar. Entre 2013 et 2018, il fait le tour du monde avec sa compagne, Laura Vidal, sommeliĂšre, et leur Paris Popup. Ils viennent de se poser Ă  Marseille, Ă  La Mercerie, oĂč ils y prĂ©sentent une cuisine technique mais abordable, avec un immuable supplĂ©ment fromage.

Quels sont vos premiers souvenirs de nourriture ?
Harry Cummins :

Je me souviens des repas chez mes grands-parents mais aussi chez les parents d’un ami qui organisaient de grands dĂźners dans un immeuble cossu des beaux quartiers de Camden, Ă  deux pas de notre petit appartement. Il y avait du poulet rĂŽti, toujours une tranche de concombre et de menthe dans les pichets d’eau, et j’ai dĂ©couvert le chou Ă  l’orange. C’était bon, simple et frais. C’est ce que je cherche depuis.

Quel Ă©tait votre fromage d’enfance ?
Harry Cummins :

Le cheddar ! J’ai vĂ©cu Ă  Bath qui est Ă  40 km seulement du village de Cheddar et des grottes calcaires oĂč l’on affine le fromage.

Vos premiers pas en cuisine ont-ils été faciles ?
Harry Cummins :

J’ai adorĂ© l’ambiance du restaurant oĂč je suis entrĂ© pour me faire un peu d’argent de poche. Je n’avais pas trop confiance en moi, je me sentais un peu infĂ©rieur. En cuisine, on Ă©tait tous Ă©gaux. J’ai compris que c’était le travail et le talent qui permettaient d’avancer. Ça m’a fait grandir. Il y avait des pourboires, je mangeais bien. Le patron s’occupait du club de foot, j’avais mes chaussures Ă  crampons dans sa voiture, il venait me chercher tous les dimanches. C’était ma seconde famille.

Bon, simple et frais
Quel était le concept du Paris Popup ?
Harry Cummins :

À Londres, les restaurants sont ouverts 7 jours sur 7. En arrivant Ă  Paris, je ne comprenais pas qu’il faille s’arrĂȘter deux jours par semaine. On a proposĂ© Ă  nos amis chefs de faire la cuisine chez eux les jours de fermeture, une fois par mois.Ça a cartonnĂ© ! Quand ma grand-mĂšre st morte, dĂ©but 2013, j’ai eu envie de parcourir le monde, comme elle l’avait fait lorsqu’elle Ă©tait dans l’armĂ©e. On a Ă©tĂ© en rĂ©sidence Ă  MontrĂ©al, New York, San Francisco, Kyoto, Fez, c’était magique. On Ă©tait toujours trĂšs bien accueillis, ça redonne confiance en l’humanitĂ©.

Dites : « Sweet Cheese »
Harry Cummins :

Le fromage anglais connaĂźt un renouveau, notamment grĂące au travail de Neal’s Yard Dairy. Mais c’est en France que j’ai dĂ©couvert les incroyables vitrines des fromageries ! Au restaurant, j’en mange tous les jours, il y en a prĂšs du passe, Ă  cĂŽtĂ© du pain. J’adore le ComtĂ©, d’hiver ou d’étĂ©, plus ou moins affinĂ©, mais aussi les fromages bleus. Pour Sweet Cheese, j’ai choisi un accord Roquefort et chocolat, deux produits fermentĂ©s avec une bonne aciditĂ©, des notes de cafĂ©, de cerise noire. Je voulais faire un dessert en plusieurs textures oĂč le Roquefort donne du peps, un cĂŽtĂ© salin, tannique. IncorporĂ© dans une mousse au chocolat, il apporte du crĂ©meux mais aussi de la lĂ©gĂšretĂ©. Le sorbet betterave est lĂ  pour la fraĂźcheur, le coing marche trĂšs bien avec les fromages bleus, et la tuile, c’est pour le croquant.

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9 cours Saint Louis

13001 Marseille

www.lamerceriemarseille.com

+33 (0)4 91 06 18 44

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