Kristin Frederick est nĂ©e en Californie. ArrivĂ©e en France il y a 10 ans pour sâinitier Ă la gastronomie, elle fait figure de pionniĂšre de la street food parisienne avec son Camion qui Fume, lancĂ© en 2011. Elle y sert des burgers bien balancĂ©s, avec des fromages de chez nous. « En 7 ans, on en a travaillĂ© beaucoup, explique-t-elle. Fourme dâAmbert, GruyĂšre, Saint-Nectaire, ComtĂ© ». Aujourdâhui, elle est Ă la tĂȘte de deux food trucks et de trois restaurants Ă lâenseigne du Camion qui Fume, dâun restaurant de street food chinoise, Huabu, et de Greenhouse, un bistrot nature en accord avec sa vision de lâalimentation. En parallĂšle, elle aide et accompagne de grands groupes de restauration pour amĂ©liorer la qualitĂ©. Ils sont entre de bonnes mains.
Etats-Unis
Je suis nĂ©e Ă Los Angeles, ma mĂšre dirigeait un groupe de restaurants et mon pĂšre Ă©tait maĂźtre dâhĂŽtel. Je me souviens que, quand jâavais 4 ou 5 ans, ma mĂšre me portait sur son dos en accompagnant ses clients Ă leur table. Pourtant, mes parents Ă©taient contre lâidĂ©e que je travaille dans ce milieu, ils ont insistĂ© pour que jâaille Ă lâuniversitĂ©. Jâai fait des Ă©tudes de marketing, jâai travaillĂ© comme commerciale dans une banque, mais la cuisine mâa rattrapĂ©e, je suis partie en France pour apprendre les bases, sans envisager de devenir cheffe. Et puis je suis tombĂ©e amoureuse de la cuisine française.
En 2011, la mode du food truck avait dĂ©jĂ pris son essor en Californie, je me suis demandĂ© pourquoi il nây en avait pas Ă Paris. Ce nâĂ©tait pas Ă©vident de mettre le hamburger dans un camion mais jâai pensĂ© que ça pouvait marcher. Les Français sont assez simples, si câest bon, ils sont contents. CâĂ©tait surtout important dâutiliser de bons produits du terroir, un mot qui nâexiste pas en anglais. Le succĂšs mâa surprise, aujourdâhui encore : jâhallucine !
Câest mon projet passion. Il fait partie de mon Ă©volution personnelle : comment je mange, comme je vois les choses, Ă©cologiquement parlant, comment manger plus de lĂ©gumes et moins de viande. On a notre potager devant le restaurant. Câest nouveau pour moi, je nâavais jamais mis les mains dans la terre. On apprend tous les jours. On fournit le restaurant et le reste, on le donne aux gens du quartier.
Quand jâĂ©tais jeune, aux Ătats-Unis, la culture du fromage Ă©tait trĂšs faible. Ma mĂšre travaillait dans un restaurant italien, mon premier souvenir de fromage, câĂ©tait le parmesan. Je mangeais aussi du cheddar et quelque chose qui sâappelle Munster mais qui nâa rien Ă voir avec le vrai. Ăa a Ă©tĂ© mon plaisir de dĂ©couvrir le fromage en arrivant en France. Aujourdâhui, jâai plein de fromages prĂ©fĂ©rĂ©s mais je suis plus lait de vache !
Jâadore le fromage. Je peux en manger toute la journĂ©e. Le matin au petit-dĂ©jeuner parce que je prĂ©fĂšre manger salĂ©. Le midi, je suis toujours contente avec un petit « grilled cheese », et le soir, jâen mange aprĂšs le repas. Ă Greenhouse, on a trĂšs souvent des recettes avec du fromage. Au printemps dernier, on a fait un tempura asperges et ComtĂ©, câĂ©tait un dĂ©lice. Quand Sweet Cheese mâa contactĂ©e pour un dessert Ă base de fromage, câĂ©tait un dĂ©fi parce que je ne suis pas pĂątissiĂšre. Mais jâai bien Ă©videmment pensĂ© au cheesecake avec une recette qui sort de lâordinaire. Jâai choisi le Brillat-Savarin, que jâadore pour son cĂŽtĂ© crĂ©meux. Câest beaucoup mieux que la crĂšme de fromage amĂ©ricaine utilisĂ©e habituellement ! Ni trop fort ni trop doux, il a un goĂ»t plus raffinĂ©.
Greenhouse
22 rue Crespin du Gast
75011 Paris
+33 (0)9 80 48 79 47
çčé«äžæ
çźäœäžæ
íê”ìŽ
English