Ca
Australie

Mathew Hegarty est nĂ© en Australie, dans une petite ville Ă  une heure de Sydney. Depuis 2015, il est le chef du P’tit Polyte, restaurant gastronomique du Chalet Mounier, situĂ© au coeur de la station de ski des Deux Alpes. L’annĂ©e suivant son arrivĂ©e, il dĂ©croche une Ă©toile au Guide Michelin pour sa cuisine influencĂ©e par ses origines, mais aussi par l’Asie. Il s’est rĂ©vĂ©lĂ© au grand public en participant Ă  la Saison 9 de l’émission Top Chef (M6), en 2018. FormĂ© Ă  son arrivĂ©e en France, en 2010, Ă  l’école de Yannick Delpech, Ă  Toulouse, il a aussi effectuĂ© un petit Tour de France (Corse, Bretagne et Haute-Savoie) avant de s’installer durablement dans ce pays.ÉlevĂ© au pied des Blue Mountains, il cuisine pour Sweet Cheese du Bleu d’Auvergne Ă  1 600 m d’altitude. Retour aux sources.

Quels sont vos premiers souvenirs liés à la nourriture ?
Mathew Hegarty :

Chez moi, on ne cuisinait pas beaucoup, mon pĂšre achetait surtout des pizzas et des plats Ă  emporter. Mais mon frĂšre a commencĂ© Ă  travailler dans un restaurant. Il m’a proposĂ© de le rejoindre quand j’avais 13 ans. En fait, c’était pour faire la plonge pendant que lui cuisinait. Finalement, bien que j’aie Ă©tudiĂ© les beaux-arts, c’est moi qui suis restĂ© aux fourneaux. Mon frĂšre s’est engagĂ© dans l’armĂ©e. Quant Ă  mon pĂšre, il est bien content de me voir rentrer pour lui faire Ă  manger. Il adore quand on fait un barbecue ensemble et que je lui montre diffĂ©rentes techniques de cuisson.

Pourquoi ĂȘtes-vous venu en France ?
Mathew Hegarty :

Pour les Australiens, le pays de la gastronomie, c’est la France. Tout le monde sait que les Français sont les plus forts. Ils vivent pour manger, ils ne mangent pas pour vivre, j’adore. C’était un rĂȘve de venir dans ce pays.

Comment s’est passĂ©e votre arrivĂ©e ?
Mathew Hegarty :

C’était un sketch ! Le premier jour, j’ai fait 7h-15h et j’ai dit « Ă  demain ». Quelqu’un m’a rĂ©pondu : « Ă  t’taleur ». Je ne savais pas ce que ça voulait dire. Quand j’ai compris qu’il fallait que je revienne Ă  17h, ce fut un choc total ! Mais j’ai bien aimĂ©, le cĂŽtĂ© militaire, trĂšs strict, c’était un dĂ©fi pour moi : « si je veux rester, je dois faire comme tout le monde ».

C'Ă©tait un rĂȘve de venir en France
Comment vous ĂȘtes-vous acclimatĂ© aux Deux-Alpes ?
Mathew Hegarty :

Quand je suis arrivĂ©, c’est la premiĂšre fois que je voyais de la neige. Mais j’ai une culture de surfeur, de skateur, j’ai achetĂ© un snowboard et je suis tombĂ© amoureux de la montagne.

Et du fromage ?
Mathew Hegarty :

Je n’ai pas encore une grande connaissance de tous les fromages français mais j’adore tous les bleus, ils ont du caractùre !

Dites : « Sweet Cheese »
Mathew Hegarty :

En Australie, on a quelques fromages, dont le Bleu de Tasmanie, mais ils sont trĂšs rares et trĂšs chers. On ne les mange pas en fin de repas, plutĂŽt Ă  l’apĂ©ro, avec des huĂźtres par exemple. Mais, quand on m’a appelĂ© pour Sweet Cheese, j’ai trouvĂ© ça presque trop facile. N’ayant pas la culture française du fromage, je me suis toujours senti plus libre de les travailler autrement, y compris en dessert. Dans mon menu dĂ©gustation, j’ai toujours un fromage cuisinĂ©, par exemple une crĂšme brĂ»lĂ©e au Bleu du Vercors-Sassenage, un fromage local, avec un sorbet d’endives. Pour Sweet Cheese, j’ai travaillĂ© le Bleu d’Auvergne en cheesecake et en glace, tout en apportant des petites touches de chez moi : eucalyptus, poivre de Tasmanie, graines d’acacia et feuilles d’oxalis. C’est un dessert puissant et frais Ă  la fois.

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Les infos utiles

Au P’tit Polyte

2 rue de la Chapelle

38860 Les Deux Alpes

www.chalet-mounier.com

+33 (0)4 76 80 56 90

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